« Traité d’Aix-la-Chapelle : Vers un Anschluss silencieux de la France. » (Penser la France)

21 janvier 2019

 

– communiqué national –

Lundi 21 janvier 2019 – 22h00

Traité d’alliance indissoluble, le nouveau traité franco-allemand signé le 22 janvier 2019 à Aix-la-Chapelle se substituera – tant par la lettre que par l’esprit – au grand Traité Franco-allemand de l’Elysée signé en 1963 par le Général de Gaulle et le chancelier Adenauer.

Ce nouveau traité – véritable projet d’unification des deux États, dans le cadre du nouvel ordre Européen – signe un tournant historique pour les deux pays, au profit d’une seule entité.

Tout indique que cet « Anschluss silencieux » est le dessein secret, le point d’orgue de l’actuel quinquennat.

Nous comprenons, ainsi, pourquoi autant d’énergie fut dépensée pour opérer le forçage impressionnant de 2017 : L’élection-cooptation d’Emmanuel MACRON à la présidence de la République. Tout devient clair.

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C’est entendu, nous vivons un véritable choc de Titans.

Une immense offensive est en cours entre, d’une part, la City et l’Etat profond américain, d’autre part, la gouvernance mondiale.

Après le succès du Brexit et l’élection de Donald TRUMP à la Maison Blanche, tout se met en place pour l’affrontement terminal : l’Union Européenne, point pivot de la gouvernance mondiale.

Face à ce défi, les forces actives qui dirigent l’Union européenne ont décidé d’opérer – en urgence – la fusion des deux entités franco-allemande. Pour que tout devienne inéluctable.

La France –  le peu qu’il en reste  – va donc disparaître dans une nouvelle Mitell Europa élargie à l’Ouest : c’est l’Empire Carolingien ressuscité au profit d’un capitalisme transnational mondialisé.

Finie la France, finie…

Mais que dit le traité d’Aix-la-Chapelle, le bien nommé ?

Partout, il n’est question que de fusions : militaire, économique, culturelle et gouvernementale entre les deux Etats.

Quelques exemples suffisent à donner le tournis :

Il s’agit, entre les deux Etats, certes, de « (…) faire converger leurs économies et leurs modèles sociaux, (…) de rapprocher leurs sociétés et leurs citoyens. » et  d’« approfondir leur coopération en matière de politique européenne afin de favoriser l’unité, l’efficacité et la cohésion de l’Europe » (Préambule), mais c’est aussi et avant tout : d’assurer la « convergence sociale et économique ascendante au sein de l’Union européenne », de développer la « convergence des objectifs de sécurité et de défense » (article 3).

Tous les pans de notre politique sont visés.

De la sécurité et de la défense…

Il faut assurer entre les deux Etats, « aide et assistance par tous les moyens dont ils disposent, y compris la force armée, en cas d’agression armée contre leurs territoires » (article 4) et  renforcer la « coopération entre forces armées en vue d’instaurer une culture commune et opérer des déploiements conjoints » et travailler à l’« élaboration de programme de défense communs ».

Il faut développer pour cela une « coopération la plus étroite possible entre (les) industries de défense » et assurer une « approche commune en matière d’exportation d’armements »

De la politique étrangère…

Il faut instaurer une « coopération entre les ministères des affaires étrangères, y compris les missions diplomatiques et consulaires », procéder aux « échanges de personnels de haut rang » notamment « au sein de leurs représentations permanentes auprès des Nations Unies à New York, en particulier entre leurs équipes du Conseil de sécurité, leurs représentations permanentes auprès de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord et leurs représentations permanentes auprès de l’Union européenne, ainsi qu’entre les organismes des deux États chargés de coordonner l’action européenne ».

De l’organisation territoriale républicaine…

Il faut travailler à la « mise en œuvre de projets transfrontaliers ».

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Pour mener à bien cette politique d’intégration-fusion, plusieurs organes sont créés :

  • Vers un seul pouvoir législatif ? Est annoncé un accord parlementaire de coopération entre l’Assemblée nationale et le Deutscher Bundestag signé ce même jour le 22 janvier 2019
  • Vers un seul Conseil de défense ?  Est annoncée la création du Conseil franco-allemand de défense et de sécurité comme organe politique de pilotage de ces engagements réciproques (article 5) ;
  • Vers un unique schéma territorial ? Est annoncée la création d’Euro districts, collectivités territoriales frontalières,  à compétences appropriées, avec ressources dédiées et procédures accélérées  avec possibilités de dérogations pour surmonter les obstacles à des projets transfrontaliers ;
  • Vers une seule législation identique ? Est annoncée la création d’un conseil économique et financier franco-allemand pour favoriser l’harmonisation bilatérale des législations (…) et coordonner de façon régulière les politiques économiques ;
  • Vers un seul exécutif commun ? Est annoncé l’échange de membre de gouvernement pour prendre part au conseil des ministres de l’autre Etat  (article 24) ;

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Ainsi, nous le constatons, ce traité n’est pas un simple traité d’amitié et de coopération entre deux Etats souverains. Il s’agit bel et bien d’un projet fusionnel entre deux Etats.

En cette période de fortes tensions internationales – politique, militaire et financière – ce traité a pour seule vocation de renforcer l’Union européenne au service d’intérêts qui nous échappent.

Ce traité n’est en rien un Traité au service des intérêts de notre Nation.

Etat supplétif sous domination des Etats-Unis depuis 1945 – hors l’épisode  gaullien – la France se place aujourd’hui sous la tutelle de l’Allemagne.

Nous le savons, la capacité des élites politiques françaises à se mettre au service de puissances étrangères n’en finit pas d’interroger.

Pourtant, rien ne condamne la France à devenir la supplétive d’une autre nation.

Pour l’ensemble de ces raisons, les Clubs « Penser la France » condamnent ce traité car il enchaîne définitivement la France dans l’exercice de sa pleine souveraineté.

Bien au contraire, nous proclamons comme urgence ABSOLUE la nécessité de libérer la France, de relever la Nation, de réussir la République.

Les Clubs « Penser la France » demandent solennellement que ce traité de fusion au profit de l’Allemagne fasse l’objet d’un référendum d’ici l’été 2019.

Seuls les Français peuvent décider de s’engager dans un processus aussi grave qui obère leur  avenir.

Enfin, nous rappelons que sous la Vème République, le président de la République a un rôle particulier, imminent : « Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire (…) » proclame l’article 5 de la Constitution.

Tout manquement à ces obligations appellerait le déclenchement de la procédure de destitution telle que fixée par l’article 68 de la Constitution.

Le président de la République aurait tort de se croire à l’abri d’une majorité parlementaire jusqu’ici favorable.

« L’avenir dure longtemps » et les Français sont loin d’avoir dit leur dernier mot.

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Les Clubs « Penser la France » travaillent au soutien de plusieurs initiatives politiques de refondation autour d’un  « nouveau Conseil National de la Résistance » réunissant communistes authentiques et gaullistes authentiques et au-delà tous citoyens militants pour l’indépendance de la France.

Les Clubs « Penser la France » militent pour les trois sorties immédiates : Sortie de l’OTAN – Sortie de l’UE – Sortie de l’EURO.

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