« #Manouchian by #Macron : une profanation spirituelle et politique » (Penser la France)

21 février 2024

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Communiqué de presse

Mercredi 21 février 2024 – 5H00

 

Le 21 février 1944, Missak Manouchian et vingt-et-un membres de son groupe de Résistance, les FTP-MOI (Francs-Tireurs Partisans, Main d’Oeuvre Immigrée), étaient arrêtés et fusillés au Mont-Valérien. Olga Bancic, arrêtée elle aussi, fut décapitée quelques mois plus tard.

Dans sa lettre d’adieu, Manouchian disait son espérance : « Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la Liberté sauront honorer notre mémoire dignement. »

Quelle serait cette mémoire digne si elle jurait avec l’esprit et la réalité du combat  de ces Hommes ?

Or, aujourd’hui, tout de la panthéonisation du couple Manouchian  jure avec cette réalité.

Comme hier, en 2007 – avec l’insupportable Nicolas Sarkozy instrumentalisant la mémoire du jeune résistant Guy Môquet – Emmanuel Macron tente avec Manouchian de taire la vérité –  l’appartenance politique symbolique des résistants de la première heure – au seul profit de l’identité arménienne de ce couple militant.

Un certain nombre d’intellectuels et d’historiens crient d’ores et déjà et tout naturellement au scandale !

« Panthéoniser les Manouchian », en les isolant de leur « groupe combattant, traqué, arrêté et torturé par la police française avant d’être livré à la Gestapo » et refuser de célébrer les 23 pour ce qu’ils ont été, des résistants communistes français et étrangers, juifs et non juifs, dont le « combat s’inscrit dans nos luttes antiracistes, antifascistes et anticolonialistes d’aujourd’hui », constitue une « trahison », pour l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) (1).

L’historienne Annie Lacroix-Riz rappelle à son tour qu’ « À Paris ou en région parisienne, cinq groupes étaient chargés des attentats. Dans celui de Missak Manouchian, un des deux Arméniens des 23 militants condamnés par un tribunal militaire allemand et des 22 exécutés en février 1944 au Mont-Valérien, figuraient six juifs polonais, dont Marcel Rajman, trois juifs hongrois, une juive roumaine, Olga Bancic, cinq Italiens, un Espagnol, deux Polonais et trois Français non juifs. (…) L’action armée, qui visait, à Paris, à transformer la capitale de plaisir de l’occupant en enfer, et qui y parvint, s’inscrivait dans l’action armée générale des Francs-Tireurs Partisans, français et MOI, à travers la France (…) Les sabotages d’usines et de voies ferrées, calamiteux pour les transports et les effectifs de la Wehrmacht, surtout dans le Sud-Est et le Sud-Ouest, eurent un « effet » redoutable. Ils posèrent les métallurgistes et les cheminots en fer de lance contre l’envahisseur des ouvriers de France, français et immigrés ». (2) (3)

L’historienne émérite poursuit : « Les groupes « urbains » de combat se livraient aussi à ces actions, tel « Carmagnole-Liberté » de Lyon et du Sud-Est. Son seul survivant communiste, Léon Landini (4)(5)(6), 98 ans, qui en a conservé le drapeau n’a jamais été personnellement contacté par les services de la présidence de la République ». Une honte comme un aveu.

Avec cette profanation spirituelle et politique, que cherche-t-on à occulter ?

«  Personne jamais ne pourra ternir l’amitié qui nous lia, juifs et chrétiens Français, Arméniens, Polonais et Allemands de la M.O.I et de la FTPF. Camarades parce que Communistes et patriotes, parce que hommes et femmes épris de liberté et de paix » écrivait Max Léon(7) Capitaine FTPF en 1984.

Personne ?

Emmanuel Macron opère bel et bien un véritable détournement de la réalité, en violation de l’héritage communiste de la France, en violation totale de la réalité historique et surtout de l’esprit de ces hommes qui se sont engagés pour la France au péril de leur vie.

Ainsi, nous comprenons qu’en occultant la nature profonde de l’engagement communiste de ces Hommes, les néolibéraux qui nous gouvernent tentent de falsifier notre réalité historique et en cela, nous insultent deux fois : ils insultent ces Hommes morts pour la France ; ils insultent leurs héritiers : tous les Français libres qui se sentent redevables de leurs combats.

Les Clubs Penser la France déplorent la falsification historique opérée par le président de la République, Emmanuel Macron, et invitent tous les Français à s’interroger sur l’intention dissimulée de ce détournement.

L’hommage à Missak Manouchian ne pouvait être autrement qu’un hommage à cette classe ouvrière aux multiples origines – pour beaucoup militants communistes – éprise de liberté, « restée dans sa masse fidèle à la patrie profanée » (Mauriac).

Comment accepter – une nouvelle fois – de voir piétiner le « Parti des fusillés » ?

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  • Interview sur BLAST : « PANTHÉONISATION : COMMENT MACRON A REFUSÉ D’INVITER LE DERNIER CAMARADE VIVANT DE MANOUCHIAN »
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